Historique chiroptérologique du site
Si la région Pays de la Loire fit l’objet de recherches sur les chauves-souris dès le début du XIXè siècle par des naturalistes (PAILLEY & PAILLEY, 1999), ils n’en est pas de même pour les sites de Saint-Michel-le-Cloucq et Pissotte. C’est seulement à partir de 1984 que ces cavités font l’objet d’un suivi scientifique régulier de la part de quelques naturalistes vendéens (GOYAUD & TOUBLANC, 1999).
Un plan des cavités a été dressé et chaque année, fin décembre-début janvier, un inventaire complet des Chiroptères est réalisé par Les Naturalistes Vendéens. Les chauves-souris sont localisées, identifiées et dénombrées. Ce travail a permis d’inscrire les cavités de Saint-Michel-le-Cloucq et Pissotte dans la liste des sites prioritaires à préserver en France (ROUÉ, 1995). En 2001, deux cavités de Saint-Michel-le-Cloucq font l’objet d’une mise en Réserve Naturelle Volontaire et d’Arrêté préfectoral de protection de biotope par les propriétaires et Les Naturalistes Vendéens. Un Site d’Intérêt Communautaire (SIC) fut ensuite proposé au ministère de l’Environnement pour intégrer le réseau Natura 2000. L’objectif de cette démarche est de préserver les cavités pour l’hibernation des chauvessouris menacées, tout en conciliant les éventuelles activités humaines liées à ces cavités.
Intérêt chiroptérologique du site
Les cavités de Saint-Michel-le-Cloucq et Pissotte présentent un intérêt exceptionnel pour les chauves-souris. Entre 1500 et 2500 individus y hivernent chaque hiver (site d’importance communautaire). Parmi les 19 espèces présentes en Vendée, 14 ont déjà été observées dans ces cavités dont 7 sont inscrites à l'annexe II de la Directive Habitats (liste comportant 12 espèces).
Voici les espèces présentes dans les cavités de Saint-Michel-le-Cloucq et Pissotte :
- La Barbastelle (Barbastella barbastellus)
- Le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum)
- Le Vespertilion à oreilles échancrées (Myotis emarginatus)
- Le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros)
- Le Grand Murin (Myotis myotis)
- Le Vespertilion de Bechstein (Myotis bechsteini)
- Le Rhinolophe euryale (Rhinolophus euryale)
- Le Vespertilion à moustaches (Myotis mystacinus)
- Le Vespertilion de Daubenton (Myotis daubentoni)
- Le Vespertilion de Natterer (Myotis nattereri)
- La Noctule commune (Nyctalus noctula)
- L'Oreillard sp (Plecotus sp)
- La Pipistrelle sp (Pipistrellus sp)
Source : Les Naturalistes Vendéens, Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable.
Le site des Pays de la Loire joue un rôle « très important » pour trois espèces : la Barbastelle, le Grand Rhinolophe et le Vespertilion à oreilles échancrées.